vendredi 29 novembre 2013

Repousser les limites au Brésil

L'article fournit des exemples d'ouvrages d'art brésiliens des fronts pionniers destinés à la fois pour maîtriser le territoire en s'imposant jusque dans les espaces les plus reculés comme aux populations indigènes, matérialiser les rapprochements avec l'Union européenne et le Paraguay, pour exposer ses capacités technologiques.

Le pont sur l'Oyapock (à la frontière Guyane française / Brésil- Amazonie)

La Guyane et le Brésil partagent 730 km fluvio-forestier de frontières. En 1997, les présidents français et brésilien décident de collaborer de concert à la construction d'un pont de 30 millions d'euros. Pourquoi ? Cette réalisation qui devrait être inaugurée dans un peu moins d'un an et demi (lorsque le Brésil aura achevé les travaux d'accès en particulier) répond davantage à sceller, à lier le Mercosur et l'Union européenne. Cette interconnexion régionale n'ouvre sur aucun projet à grande échelle.
Clichés : S. Letniowska-Swiat, octobre 2011, lien Géoconfluences

Le barrage de Belo Monte (Amazonie)

Depuis les années 70, le Brésil envisage de réaliser un barrage géant (pour 6 usines) au coeur de l'Amazonie sur le fleuve Xingu. La médiatisation de ce projet conduit à une campagne internationale visant à l'abandon de sa construction. Le chanteur Sting, des Indiens ou le réalisation James Cameron obtiennent le recule des autorités brésiliennes qui annoncent la réduction du projet à une seule usine. Pour 10 milliards d'euros, l'ouvrage sera le troisième barrage du monde (après celui des Trois-Gorges et d'Itaipu). Il devrait assurer 11 % de la production électrique à son achèvement. La première mise en oeuvre prévue envisage une turbine pour 2015. Près de 20 000 personnes devraient être déplacées. Les Indiens poursuivent leur mobilisation dans le cadre des ONG et des OIG. Le grand chef Cacique Raoni incarne   cette lutte. Vous trouverez son site en lien. L'intérêt pour le Brésil est double : maîtriser son espace pionnier en y attirant des entreprises technologiques, développer sa production hydroélectrique. 

Le barrage d'Itaipu, frontière avec le Paraguay

Il demeure la première centrale électrique du monde en terme de quantité d'électricité produite : 94,68 TWh (alors que le barrage des Trois-Gorges n'atteint que 80 TWh) et le site le plus visité au Brésil. Décidé dans les années 60, achevé en 1991, il reste régulièrement amélioré comme en 2006. Il répond à presque 96 % de la consommation du Paraguay et 19 % de celle des Brésiliens.
Barrage d'Itaipu, source en lien

Le Brésil s'enorgueillit d'en faire un barrage développement durable"une usine propre pour faire de l'électricité" (dixit un employé du site). Les populations indiennes et de conditions modestes y ont été embauchées. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire