lundi 23 mai 2011

La République sauve des écrits de Robespierre

Portrait de Robespierre, Musée Carnavalet.
"Si Louis XVI est innocent, nous sommes tous rebelles; si il est coupable, il doit mourir." Voici résumé en une phrase l'opinion des Montagnards dont Robespierre se fait l'avocat ou encore ceux qui considèrent que la République doit vivre.
Les 15, 16 et 17 janvier 1793, les représentants de la nation, trois cent soixante et un députés votent pour la mort du roi.
Le procès verbal des deux dernières journées est numérisé et consultable en cliquant ici. Robespierre demeure pendant toute la période de la III ème et de la IV ème République le sanguinaire bourreau de la Terreur. L'histoire scolaire n'a pas souvent retenu avant la V ème République les écrits politiques. Ceux-ci reviennent sur le devant de la scène avec ces beaux jours de mai lors de la vente proposée par Sotheby's le 18 de ce mois. Voici quelques extraits d'un blog relatant l'évènement:
Le commissaire-priseur donna le léger coup de marteau traditionnel, adjugeant les documents au montant atteint par les enchères. Aussitôt, M. Hervé Lemoine, directeur du service interministériel des Archives de France, déclara d’une voix dont on percevait la fierté, qu’il mettait ces enchèressous réserve de l’exercice du droit de préemption de l’Etat, au bénéfice des Archives de France. La salle résonna de très vifs applaudissements, traduisant une immense émotion.
L'évènement a mobilisé à la fois politiques, historiens, particuliers conduisant à un vaste mouvement relaté sur les blogs comme celui de Pierre Assouline. L'article suivant du quotidien Le Monde relève que ces brouillons offrent l'occasion de lire les hésitations de l'Incorruptible sur deux de ces discours: celui sur la guerre en janvier 1792 et celui du 8 Thermidor (dernier discours à la Convention).


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